
née Pillet, La Tour-de-Trême
Elisabeth Dousse s’est éteinte samedi, dans sa 99e année. Un dernier hommage lui est rendu ce mardi, en l’église de La Tour-de-Trême. Elisabeth est née le 28 août 1919 dans le foyer d’Emile et Amélie Pillet, tous deux buralistes à La Tour-de-Trême. Elle était l’aînée de deux sœurs. Après une enfance passée au village, elle partit quelque temps apprendre l’allemand outre-Sarine. De retour, elle fit partie des premières employées chez Morand Vins. Elisabeth se maria avec Roger Dousse en 1946. Elle le rencontra alors qu’il stationnait à La Tour-de-Trême avec le bataillon 16, en pleine Mobilisation. Férue de lecture – en particulier des romans de Frédéric Dard – Elisabeth était, avant tout, une inconditionnelle du ballon rond. Et c’est à Roger qu’elle devait cette passion. Même son voyage de noces s’est achevé au bord d’un terrain de foot. «Mon mari, horticulteur de formation, m’avait dit qu’il voulait me montrer un superbe jardin, un peu en dehors de la ville de Lucerne… On s’est retrouvés au stade pour un Lucerne-Lugano», racontait-elle dans nos colonnes au moment de fêter ses 90 ans. Jeune marié, le couple visita tous les stades de Suisse, ou presque. En 1954, au Wankdorf, les époux assistèrent même au «miracle de Berne», la fameuse victoire de l’Allemagne sur la Hongrie en finale de la Coupe du monde. Et bien sûr, ils ne rataient jamais un match du FC La Tour. Roger en aura été membre en tant que joueur, entraîneur et président. De leur union naquirent deux filles, Marie-Claude et Catherine. Plus tard, trois petits-enfants – Jérôme, Barbara et Alexandre – ainsi que trois arrière-petits-enfants vinrent agrandir la famille. Le couple ouvrit un magasin de primeurs à côté de la poste. Au décès de Roger, en 1983, Elisabeth continua d’y travailler au-delà de ses 80 ans. Elle passa presque toute sa vie à La Tour-de-Trême, dans sa maison au centre du village. Il y a trois ans, elle entra au Foyer de Bouleyres. Grande joueuse de scrabble, elle aimait également beaucoup les mots fléchés. Au cours de sa vie, Elisabeth aura également eu l’occasion de faire plusieurs voyages. Elle assista, par exemple, à la Coupe Davis au Texas et partit même à Moscou avec l’équipe suisse de foot. A sa famille, à ses proches et à tous ceux que le départ d’Elisabeth Dousse laisse dans la peine, La Gruyère exprime sa sympathie. GRU