
Rueyres-Treyfayes
Marcel Oberson s’est paisiblement endormi lundi, entouré des siens, à l’HFR Riaz. Il était âgé de 86 ans. Un dernier hommage lui a été rendu mercredi, en l’église de Sâles.
Marcel Oberson y était né le 1er avril 1931, dans le foyer du laitier Oscar et de Marie Oberson. Il grandit entouré de ses neuf frères et sœurs. Ses étés d’adolescent énergique passés sur les alpages de ses oncles lui donnèrent le goût de l’agriculture. Ainsi, sa scolarité obligatoire terminée, en partie suivie à La Gouglera pour l’allemand, il partit travailler dans une ferme à Sempach (LU). Une période clé qui marqua durablement sa vie. Il y développa, par exemple, ses talents de gymnaste. Il s’adonna une grande partie de sa vie à ce sport, s’investit dans la Société de gym de Sâles et, plus tard, transmit le virus à ses enfants et petits-enfants.
A son retour en Gruyère, Marcel Oberson fit la connaissance de Monique Gapany, de Rueyres-Treyfayes. Ils se marièrent en 1955. Huit enfants vinrent bientôt agrandir la famille, suivis par 21 petits-enfants et dix arrière-petits-enfants.
Papa sévère, mais très aimant, Marcel Oberson n’était pas avare de son temps, pourtant compté, pour partager un pique-nique, emmener ses enfants ou leur rapporter quelques petits cadeaux de la foire.
Marcel Oberson ne chômait pas. Après la reprise du domaine de son beau-père, il ne cessa de le développer jusqu’à sa remise à son fils Alfred en 1995. Et même après, d’ailleurs. Précurseur dans le secteur de l’élevage, il fut président du syndicat. Durant vingt-deux ans, chaque été, avec son épouse, il passait un mois sur l’alpage du Gobalet. Un moment de partage avec toute la famille, qui en conserve un souvenir impérissable.
Le décès subit de sa femme, en 2009, fut un premier choc dans la vie de Marcel Oberson. Son départ laissa un grand vide. Il montra alors toute sa force de caractère et s’employa à rester autonome, avec l’aide quotidienne de sa famille et de ses amis, pour les repas et les parties de cartes.
Déjà frappé par des problèmes cardiaques, Marcel Oberson connut la maladie en 2013. Malgré le cancer, il se battit pour revenir à la ferme et y parvint. Ce printemps, il dut faire face à une récidive. Malgré le décès de son petit-fils Benoît, qui le toucha au plus haut point, il choisit d’être opéré. Les complications eurent finalement raison de son courage et il s’éteignit, accompagné par sa famille.
Celle-ci conservera de Marcel Oberson l’image d’un homme de la terre, curieux et ouvert, qui sut transmettre des valeurs de loyauté, de respect et de confiance en la vie.
A elle, à ses proches et à tous ceux que le décès de Marcel Oberson laisse dans la peine, La Gruyère dit toute sa sympathie. GRU