BulleBruno Charrière s’en est allé dimanche, entouré des siens, à l’hôpital de Riaz. Il venait de fêter ses 91 ans. Un dernier hommage lui sera rendu mercredi en l’église Saint-Pierre-aux-Liens, à Bulle. Bruno Charrière est né le 23 décembre 1922 à la ferme de Grosse-Grange, à La Valsainte, dans le foyer d’Alfred et Constance Charrière. Il a grandi entouré de sept frères et soeurs. Durant sa jeunesse, il participa aux travaux agricoles sur le domaine familial. Il s’occupait notamment du bûcheronnage et passa plusieurs étés à l’alpage, où il fabriquait le fromage. Appréciant le contact avec les chevaux, il fit son école de recrue en tant que soldat du train. En 1956, Bruno Charrière débuta comme magasinier à la fabrique de chocolat, à Broc. Il travailla dans l’entreprise durant trente et un ans, jusqu’à sa retraite. Consciencieux, droit et toujours prêt à rendre service, il était très apprécié de ses collègues. Le 30 décembre 1956, Bruno Charrière unit sa destinée à celle d’Alice Meyer. Le couple s’installa à Bulle et eut le bonheur d’accueillir une fille, Anne-Lyse. Ensuite, la famille s’agrandit avec l’arrivée de deux petits-enfants, Valérie et Stéphane. Grand-papa attentionné, Bruno Charrière était très fier d’eux et les suivait dans leurs activités. En montagne, Bruno Charrière était dans son élément. Emportant toujours ses jumelles, il observait la faune des Préalpes. Au cours d’une sortie avec sa fille au Vanil-de-l’Ecri, il eut la chance d’approcher des bouquetins de très près. Connaissant les bons coins, Bruno Charrière s'adonnait volontiers à la cueillette des petits fruits. Il aimait également manger dans les buvettes d’alpage, celles d’où on a une vue imprenable sur les montagnes. Farceur, Bruno Charrière avait toujours le mot pour rire et aimait lancer quelques boutades à ses proches lorsqu’ils étaient réunis. Il appréciait particulièrement ces moments de rencontre, lui qui était très attaché à sa famille. En 2000, il perdit son épouse et surmonta son décès avec courage. Bruno Charrière resta dans son appartement bullois, dans lequel il habita jusqu’en 2008. Il put y demeurer grâce au soutien de sa famille et de ses voisines. Quand il entra au Foyer de Bouleyres, à Bulle, il s’adapta rapidement à sa nouvelle vie. Hospitalisé début janvier, Bruno Charrière put encore pleinement profiter des fêtes de fin d’année. A sa fille, à sa famille et à tous ceux que le départ de Bruno Charrière laisse dans la peine, La Gruyère dit sa profonde sympathie. GRU