
Germaine Chevallaz s’en est allée le 28 décembre, entourée des siens, dans son appartement protégé, à Yverdon-les-Bains. Un dernier hommage lui a été rendu le 3 janvier. Elle allait avoir 92 ans. Germaine est née le 9 janvier 1922 à Vuadens, au Moulin, en même temps que son frère Francis, dans le foyer de Louis Sudan et Cécile Gremaud. Peu après, la famille de huit enfants s’installe à Morlon. Après son école primaire, Germaine suit l’école ménagère installée dans le château de Vaulruz. En 1937, elle part s’occuper des enfants et du ménage au sein de deux familles, d’abord à Zurich, puis à Soleure. Toute sa vie, elle gardera des contacts avec celles-ci. C’est à Zurich, en 1937, qu’elle rencontre Henri Chevallaz, un Vaudois qui y complétait ses études de mécanicien de précision. Ils se marient en 1944 et s’installent à Genève où naissent leurs filles Béatrice et Roseline. En 1951, la famille s’installe à Yverdon-les-Bains. Si Germaine a toujours été très présente pour sa famille, elle a aussi eu d’autres activités, comme serveuse lors de banquets, collaboratrice au Service social de la ville ou à la Fédération romande des consommateurs. Elle aimait aussi chanter au sein du chœur mixte La Récréation ou des Mayentsets, le chœur des Fribourgeois d’Yverdon. En 1964, elle travaille à l’Expo nationale de Lausanne, puis s’achète une Vespa pour sillonner la Suisse, seule ou avec ses filles. En 1969, un problème de dos lui interdit le scooter, mais pas les voyages. Elle se rend notamment une dizaine de fois aux Etats-Unis. Toujours prompte à surprendre son monde, elle rend un jour visite à Placindo Domingo, son idole, dans sa loge du Metropolitan Opera de New York. Très ouverte, d’un contact facile, elle a aimé voir sa famille s’agrandir de cinq petits-enfants et six arrière-petits-enfants qu’elle aimait retrouver. Elle a aussi été marraine du drapeau des Barbus de la Gruyère, une fierté. Peu après la perte de son mari en 2008, Germaine voit sa santé décliner. Elle est alors accueillie au sein de Pro-Home où la grande gentillesse et les bons soins du personnel lui permettent de finir sa vie sereinement, chez elle. La Gruyère exprime sa sympathie à sa famille et à tous ceux que son départ laisse dans la peine. GRU