
née Sudan, Broc
Marie-Jeanne Blein s’est endormie paisiblement au lendemain de ses 82 ans, au foyer La Rose des Vents à Broc. Un dernier hommage lui sera rendu mardi, en l’église de Broc.
Marie-Jeanne est née le 30 mai 1933, dans le foyer de Camille et Maria Sudan-Mauron, à Broc. Aînée de la famille, elle s’occupa très tôt de ses trois frères et la vie difficile des années de guerre et d’après-guerre ne l’épargna pas.
Après sa scolarité obligatoire, elle fréquenta l’Institut de Montagny, avant de séjourner à Zurich, dans une famille, pour apprendre l’allemand. Mais sa Gruyère natale et sa famille lui manquaient terriblement. A son retour, elle fut engagée à la chocolaterie Cailler.
En 1956, elle unit sa destinée à Michel Blein, un garçon du village. De cette union naquirent trois enfants: Dominique, Anne et Philippe. Elle quitta l’usine à la naissance de son premier enfant et ne reprit une activité professionnelle que beaucoup plus tard. A 55 ans, elle travailla, surtout le week-end, à la boulangerie Gremaud. Elle ne cessa d’ailleurs cette activité que la septantaine passée.
Toute sa vie, Marie-Jeanne Blein fit preuve de courage, elle qui eut la douleur de perdre son fils aîné, en 2008. Elle s’occupa de ses parents et, durant plus de vingt ans, rendit régulièrement visite aux résidents du foyer La Rose des Vents. Avec l’Œuvre des malades des Marches, elle participa également à de nombreux pèlerinages. D’une grande discrétion, toujours avenante, Marie-Jeanne Blein s’intéressait au bonheur des autres. Très attachée à sa famille, elle choya ses deux petits-fils, Vincent et Valentin, qui le lui rendirent bien.
S’étant découvert très tôt une passion pour le chant, elle fit partie de trois chorales, le chœur mixte de Broc, le petit chœur Nestlé et surtout Lè Riondênè, dont elle fut présidente et membre d’honneur. Elle aimait aussi confectionner des dentelles et sa cuisine, en particulier ses repas de bénichon, restera longtemps dans les mémoires.
Après de nombreux ennuis de santé, elle dut se résoudre, en mai dernier, à rejoindre le foyer La Rose des Vents.
A son époux, à sa famille et à tous ceux que le décès de Marie-Jeanne Blein laisse dans la peine, La Gruyère dit sa profonde sympathie. GRU