
Rosa Ecoffey-Charrière s’est éteinte le 12 juin au Home médicalisé du Gibloux, à Farvagny. Elle avait 93 ans. Un dernier hommage lui a été rendu le 16 juin.
Rosa naquit le 1er avril 1921 dans le foyer de Julien et Catherine Charrière-Sudan à Cerniat. Elle était la huitième d’une fratrie de neuf enfants. Lorsqu’elle eut 3 ans, ses parents la confièrent à sa marraine et à son grand-père. Elle vécut à Gumefens jusqu’à l’âge de 9 ans. Au décès de son grand-père, elle rejoignit ses parents et fut alors initiée aux travaux du ménage, de la terre et aux soins à prodiguer au bétail.
Malgré des conditions de vie rudes, rythmées par le travail et la prière, une belle harmonie, beaucoup d’amour et de complicité régnaient entre elle et ses frères et sœurs. A 28 ans, elle s’engagea comme jeune fille dans la famille d’Adolphe et Marguerite Ecoffey, à Sâles. C’est là qu’elle rencontra Bernardin, qui devint son époux en 1950. Le couple s’établit à Chavannes-sous- Romont sur le domaine des Petits-Quartiers. De cette union naquirent quatre enfants. Les épreuves n’ont pas épargné cette maman qui eut la douleur de perdre son fils unique à la naissance ainsi que sa fille Adèle à 18 mois. Elle eut ensuite le bonheur d’accueillir quatre petits-enfants et deux arrière-petits-enfants.
En 1956, la famille déménagea à Sâles pour exploiter le domaine de l’hoirie Ecoffey, puis dès février 1968, elle s’établit définitivement à Romont. En 1980, le décès subit de son époux, âgé de 63 ans, vint ternir le bonheur retrouvé. Malgré la liquidation du bétail et la fin de l’exploitation, Rosa poursuivit sa vie à la ferme, entourée par sa famille. Sa passion était le jardinage. Son principal plaisir était de réunir tous les membres de sa famille. Sa bonté, son sens de l’accueil et du partage étaient naturels.
A la fin du mois de décembre 2011, une chute contraint Rosa à entrer au Home du Gibloux. Les plus belles années de sa vie, selon elle, car elle n’avait jamais été «cocolée» de la sorte. La présence de sa fille parmi le personnel soignant a certainement joué un rôle dans son adaptation. Dès son entrée au home, Rosa exprima sa décision de faire don de son corps à la médecine, allant ainsi au bout de sa philosophie de don de soi.
A sa famille, à ses proches et à tous ceux que le décès de Rosa Ecoffey-Charrière laisse dans la peine, La Gruyère dit toute sa sympathie. GRU