
Julie Thédy, dite Lily, s’est endormie paisiblement mercredi, entourée de sa famille et réconfortée par les prières de l’Eglise. Elle était dans sa 89e année. Un ultime hommage lui sera rendu aujourd’hui, en l’église d’Enney. Troisième enfant d’une fratrie de cinq, Julie Thédy a vu le jour le 2 novembre 1926, dans le foyer de Pierre et Jeanne Currat-Décrind, distillateur, à Grandvillard. Elle effectua sa scolarité dans son village natal, puis suivit l’école ménagère à Neirivue. Jusqu’à son mariage, elle travailla sur l’exploitation agricole de ses parents, ainsi qu’à l’Hôtel du Vanil-Noir. En 1956, Julie fit la connaissance de Jean-Joseph Thédy, qu’elle épousera deux ans plus tard. Le couple s’installa sur une exploitation agricole en Suisse alémanique jusqu’en 1962. Il reprit alors le domaine de La Fin Devant, à Enney, appartenant à la famille de Jean-Joseph. En 1969, naquit Pierre, qui à son tour eut deux enfants. A l’heure de la retraite, en 1992, Julie et Jean-Joseph confièrent leur propriété à un fermier. Avec sa main verte, Julie avait son petit royaume: son jardin potager, qu’elle aimait fleurir ainsi que le tour de la maison. Tenant parfaitement son intérieur, ses mains étaient également agiles pour le tricot, le crochet, la couture et même le point de gobelin, auquel elle s’était hasardée avec succès. Ses loisirs, elle appréciait les passer avec ses petits-enfants, mais aussi aux lotos ou à faire des parties de cartes. Membre de la société de chant d’Enney, durant vingt-cinq ans, Julie aimait aussi les voyages, surtout dans le Midi. Depuis plus d’une année, sa santé était devenue chancelante et, après quelques longs séjours à l’hôpital, elle entra au Home de l’Intyamon. Elle y fut particulièrement bien entourée par le personnel. A son époux, à sa famille et à tous ceux qui le départ de Julie Thédy laisse dans la douleur, La Gruyère exprime sa profonde sympathie. GRU