
Après une longue maladie, Isabelle Colliard est décédée dimanche 7 septembre, aux soins palliatifs de la Villa Saint-François, à Villars-sur-Glâne. Elle était dans sa 55e année. Un ultime hommage lui a été rendu mercredi 10 septembre, en l’église de Châtel-Saint-Denis. Isabelle est née Genoud, le 4 décembre 1959 à Châtel-Saint-Denis. Dans le foyer de Cyprien et Jeannette, née Tâche, elle était l’aînée de trois enfants. Après sa scolarité à Châtel-Saint-Denis, à 15 ans, elle partit apprendre l’allemand dans une famille, à Traben-Trarbach en Allemagne. A son retour, elle effectua un apprentissage de vendeuse à la boucherie Favre, à Vevey. Elle aimait beaucoup son métier et a travaillé à la Coop de Châtel-Saint-Denis, à la boucherie Emonet, puis enfin chez Savoy, à Attalens. Isabelle se spécialisa dans la préparation de plats de viande froide. Sa façon de les préparer les rendait uniques. Elle utilisait aussi son sens esthétique pour décorer, au rythme des saisons, les vitrines des magasins où elle travaillait. En 1982, elle se maria avec Roland Colliard et deux enfants sont nés de leur union: Maryline, en 1983, et Michaël, en 1987. La famille s’est d’abord installée dans la maison familiale de Roland, à Prayoud, avant de construire sa propre maison à Fruence. Un foyer qu’Isabelle a su rendre chaleureux et accueillant. En février 2011, elle eut le grand bonheur de fêter l’arrivée de Méline, sa petite-fille chérie.
Isabelle nourrissait une passion particulière pour les éléphants. Elle rêvait d’un voyage en Asie, mais la maladie en a décidé autrement. Le tricot était l’un de ses passe-temps favoris. Elle confectionnait pulls, écharpes et bonnets avec goût et imagination. Mais, en dehors de sa famille et de sa maison, sa plus grande passion a été la musique. A 54 ans, elle totalisait déjà 42 ans de flûte traversière. Elle aimait d’ailleurs rappeler, avec fierté, qu’elle avait joué ses premières notes en compagnie de Monseigneur Genoud, qui pratiquait le même instrument. A son tour, Isabelle donna des cours à l’école de musique de la Fanfare de Châtel-Saint-Denis. Tous les musiciens du Giron de la Veveyse la connaissaient, d’autant que, depuis quelques années, elle jouait également avec la Fanfare du cercle d’Oron. Unies dans la douleur, les deux fanfares lui rendirent hommage lors de la messe du dernier adieu. Depuis août 2010, Isabelle luttait avec force et courage contre la maladie. A son mari, à sa famille et à tous ceux que son départ laisse dans la douleur, La Gruyère dit sa profonde sympathie. GRU