
dit Jack, South Mountain, Canada
Au Canada, c’était le temps des lilas lorsque Jacques Thurler s’est paisiblement éteint à son domicile, dimanche soir 16 juin, entouré des siens. Il tenait dans sa main la canne pyrogravée par son beau-père Paul Yerly. Il aurait passé le cap de ses 85 ans le 6 décembre prochain. Quatrième enfant de six, Jacques était le fils d’Athanase et Alodie Thurler, de Montbarry. Jeune, il fut passionné de ski, mais sa profession sera agriculteur. En 1962, Jacques et son épouse Thérèse, née Yerly, s’établissent au Saulgy, à Pringy. Ils travaillent quinze hectares en propriété et une quarantaine loués ainsi que des alpages à Moléson, notamment le chalet des Grevires. Que de beaux souvenirs il avait gardés de ce temps-là! Les Thurler se trouvaient bien à Pringy, mais ils avaient six enfants dont trois fils intéressés au métier. En 1979, Nicolas, Rachel, Eric, Valérie, Martine et Olivier avaient de 6 à 16 ans. C’était le dernier moment pour partir en famille. Jacques s’était renseigné sur les possibilités de s’établir au Canada, comme l’avaient déjà fait plusieurs familles de la région. Il s’était rendu sur place à trois reprises et ne pensait plus qu’aux grands espaces de ce pays. Le dollar était bas et, avec le prix d’une vache ici, il pouvait en acquérir trois là-bas. Il a fait le saut en Ontario et ne l’a jamais regretté. Le grand âge venu, Jacques (Jack) était resté vif et piquant dans l’appréciation de l’actualité. Sa plus grande joie était d’animer la tablée familiale. Choyé par ses six enfants et ses vingt petits-enfants, il eut la joie de connaître seize arrière-petits-enfants. Avec son épouse Théson, le patriarche vécut de belles années de vieillesse tout à côté de la ferme familiale. Jacques Thurler laisse le souvenir d’un homme heureux qui a eu l’audace de réaliser son rêve. A celles et ceux qui l’aimaient, La Gruyère adresse son amicale sympathie. GRU