Le Crêt
Au soir du lundi 20 mars, Sœur Louise Frossard est décédée subitement au home médicalisé chez les sœurs d’Ingenbohl, à Fribourg, où elle vivait depuis trois ans. Elle avait 88 ans et se trouvait dans sa 67e année de vie religieuse. L’Eucharistie du dernier adieu a été célébrée jeudi, en l’église du Christ-Roi.
Née Anne-Marie Frossard, Sœur Louise a vu le jour le 3 août 1928 à la laiterie du Crêt, tenue par son père, excellent laitier et fromager, dont elle était très fière. Cinquième d’une fratrie très unie de dix enfants, elle subit un grave accident, à l’âge de 11 ans, qui devait la marquer toute sa vie. Une fois son école primaire achevée, elle suivit l’appel du Seigneur et entra au postulat à Bulle. Sœur Louise se consacra à Dieu par la profession religieuse, le 22 août 1950, chez les sœurs de la Sainte-Croix, à Menzingen.
Elle fut ensuite active à l’Institut Duvillard, à Epagny, puis dans diverses pensions de Saint-Louis et de Saint-Boniface à Genève, au Salesianum et à l’Académie Sainte-Croix, à Fribourg. A ces différents endroits, Sœur Louise apprécia beaucoup le travail au service des étudiants. Elle rejoignit la communauté Sainte-Croix de Bulle en 1993. Au printemps 2014, sa santé se fragilisant, elle entra au home à Fribourg.
Sœur Louise a fait preuve d’un dévouement sans calcul et d’une constante joie de vivre. Elle appréciait le contact avec les autres et avait beaucoup d’entregent. A l’Institut Sainte-Croix, à Bulle, elle aimait observer la vie de la ville, les manifestations de la place du Marché. Elle se montrait minutieuse dans les travaux manuels, prenait soin des fleurs avec amour et préparait volontiers la décoration pour différentes fêtes.
Dans ces moments libres, Sœur Louise écoutait beaucoup la radio, appréciait la musique aussi bien classique que folklorique et aimait jouer aux cartes et faire des mots cachés. Elle s’exprimait peu sur ses sentiments religieux, mais les lettres ou les cartes qu’elle écrivait avec style témoignaient de sa profonde spiritualité.
Que tous ceux que le départ de Sœur Louise laisse dans la peine trouvent ici l’expression de notre sympathie. GRU