
née Heimo, La Tour-de-Trême
Après une longue et heureuse vie, Lina Jolliet-Heimo est subitement décédée le 9 mars, à son domicile de La Tour-de-Trême. Elle avait 100 ans. Un dernier hommage lui a été rendu dans l’intimité en l’église de Morlon. Lina naquit le 23 juin 1915 à la Mora, sur les hauts de La Roche. Elle était la cadette des dix enfants de Maxime et Marie Heimo. Après sa scolarité, elle entra dans la vie active et fut engagée comme servante dans une famille, à La Tour-de-Trême. Elle y rencontra son futur époux, Charles Jolliet. Ils se marièrent en 1937. Toute sa vie, Lina travailla, parfois même à des tâches d’homme, comme à l’usine Despont. Elle termina sa carrière à l’usine Wib, avant de prendre une retraite bien méritée.
En 1990, elle eut le chagrin de perdre son cher époux. Ensemble, ils avaient pris l’habitude de créer, chez eux, une crèche qui s’étendait dans une pièce entière. Famille, amis et voisins se déplaçaient alors pour l’admirer. Lina ne connut pas le bonheur d’être maman, mais elle donna tout son amour aux enfants de son entourage et cela jusqu’à ces derniers jours. Les moments heureux que la vie lui offrit, elle les prit comme des cadeaux. Lina était d’un caractère jovial et optimiste. Elle vivait comme si elle avait encore cent ans à vivre. Elle disait en riant: «Je ne suis pas pressée de mourir.» Elle remplit d’ailleurs une dernière fois son devoir électoral à la fin du mois de février. Après un souci de santé, voilà six ans, elle ne pouvait plus quitter son appartement, situé au troisième étage sans ascenseur. Sans pour autant que sa joie de vivre ne soit entamée, son plus grand regret était de ne plus pouvoir se rendre au loto ni d’aller manger au restaurant et surtout de ne plus pouvoir retourner, chaque printemps, au Gîte d’Allières. Lina laissera un grand vide dans la vie de tous ceux qui l’ont côtoyée et aimée. A sa famille et à ses proches, La Gruyère dit toute sa sympathie. GRU