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Francis Savary

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Sâles

Francis Savary a fermé les yeux sur ce monde mardi dernier, dans la sérénité, au soir d’une vie bien remplie. Il cheminait dans sa 88e année. Un ultime hommage lui a été rendu hier en l’église de Sâles.
Francis a vu le jour le 13 juillet 1928 à la grande ferme des Moulinets, à Sâles, dans le foyer de Marie et Casimir Savary. Aîné d’une fratrie de sept enfants, il fut, dès son plus jeune âge, rompu aux durs labeurs agricoles. Une activité qu’il exerça toute sa vie sur le vaste domaine familial où il seconda sans relâche ses frères Roger et Charles, tout en s’occupant, avec sa maman, de sa jeune sœur Moni­que, récemment décédée. Mais c’est surtout à la ferme des Bugnons, au-dessus de Marsens, qu’il cultivait son amour du bétail. Arrivé au crépuscule de sa vie, il appréciait encore très souvent passer quelques heures en ce lieu qu’il considérait comme son petit paradis.
En 1968, Francis Savary épousa Marie-Louise Delabays, veuve avec deux chérubins. Il chérit Philippe et Monique comme ses propres enfants dans leur foyer des Maisons Neuves. Marilou, comme on l’appelait affectueusement, tenait une épicerie, voisine du café de la Couronne à Sâles. A cette époque, les livraisons à domi­cile étaient monnaie courante. Fran­cis épaula son épouse en parcourant les quatre villages de la paroisse et ceux des alentours.
Francis ne s’est jamais lancé dans de grands discours. Mais sa discrétion ne l’empêcha pas d’entretenir une vie associative fournie. De lon­gues années durant, il coiffa la casquette de capitaine des pompiers, tout en présidant la destinée de la société de tir Les Carabiniers. Il prisait particulièrement le tir à 300 mètres. Cet été encore, malgré les prémices de la maladie et la canicule, il participa au Tir fédéral à Rarogne, frisant d’un point la mention. La vitrine garnie d’une kyrielle de médailles dans le hall de sa demeure rappelle non seulement sa passion, mais surtout son incroyable adresse. Il se réjouissait aussi des assemblées des artilleurs de forteresse qui lui rappelaient ses années trépidantes. La retraite venue, il prit le temps de goûter à d’autres loisirs. Parmi eux, le jass. Il ne manquait pour rien au monde les parties de cartes entre amis, le dimanche matin, au café du village.
Francis était une personne qu’il faisait bon croiser et avec qui il était plaisant de s’entretenir sur les sujets les plus divers, le sport en particulier. La lecture de la presse et le téléjour­nal de 19 h 30 constituaient d’ailleurs des passages obligés de son quotidien. Son visage, ensoleillé par un sourire qui ne le quittait jamais, et sa voix étaient en symbiose avec son caractère, fondé sur le respect d’autrui. Ils exprimaient douceur, sérénité et empathie.
En été 2013, Francis fut particulièrement marqué par le décès subit de sa chère épouse. Au début octobre, affaibli, il dut être hospitalisé à cause d’un nouveau souci de santé. Qui allait avoir raison de sa ténacité.
A Philippe et à Monique, ses enfants de cœur, à sa famille, à ses proches et à toutes les personnes affectées par le départ de Francis Savary, La Gruyère exprime sa profonde sympathie. GRU


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