
Le Pâquier
Et d’un coup de baguette magique, il a disparu. Mardi matin, alors qu’il cheminait paisiblement dans sa 82e année, Louis Vial s’en est allé là où il trouvera les réponses à sa quête d’absolu et de vérité. Louis Vial, passionné de tout, a tout partagé avec ceux qui l’ont côtoyé. Les six muses ont déposé en lui une étincelle de curiosité et il a entretenu cette flamme. Que d’enseignements glanés pour tous ceux qui ont su écouter. Huitante-deux années de musique, de poésie, d’écriture inspirée, de dessin, d’enseignement.
Louis, l’homme, le mari, le père, le grand-père, l’arrière-grand-père, l’ami, le professeur a marqué les esprits et n’a laissé personne indifférent par la richesse des rencontres. Son chemin a commencé le 29 octobre 1933 dans la famille de Laurette et Félicien, à Villars-sous-Mont. Une grande famille dont il était le cadet lui a donné l’idée de la grande famille qu’il allait créer avec Marie-Thérèse Vial-Bussard, la dentellière, patiente ouvrière, compagne de tous les instants. Mais avant ça, il a vite su qu’il mettrait sa casquette de normalien pour filer vers Fribourg apprendre son métier. Il tisse des liens précieux avec ses camarades d’études. Dès lors, il enseigne à chaque instant, d’abord dans sa première classe à Treyvaux, puis dans sa chère école, mais surtout dans sa vie, avec les siens. L’institut La Gruyère devient sa grande passion pédagogique. Il s’investit à poursuivre le projet de son frère avec sa sœur et son beau-frère. A cœur perdu, il a transmis son goût pour le latin, le français, l’italien, l’espagnol, le dessin, la biologie, la littérature et sa chère poésie, le piano et, surtout, l’intégrité, la vérité et la justice. Il prendra aussi la charge de l’orgue et du chœur de son village natal. Quel directeur de musique fougueux, exigeant, mais félicitant aussi! A sa famille, à ses amis et à tous ceux que son départ laisse dans la peine, La Gruyère témoigne sa sympathie. GRU