
Léonie Chassot s’est éteinte le 30 janvier à la Maison bourgeoisiale, à Bulle. Elle avait 91 ans. Un dernier hommage lui a été rendu le 2 février, en l’église de Bulle. Celle que l’on aimait appeler Lili naquit le 5 décembre 1923 dans le foyer de Joseph et Cécile Wicky, à Semsales. Elle était la 27e enfant d’une fratrie de 29. Bosseuse, Lili passa sa vie à travailler dans les cafés. Elle suivit ensuite le cours de cafetier. Avec son mari, elle tint plusieurs restaurants. D’abord, à Saint-Martin, puis Le Tivoli et les XIII Cantons, à Bulle. Le couple adopta une fille, qui décéda à l’âge de 31 ans. Restauratrice avisée, bonne vivante, Lili aimait le monde, elle était généreuse. Elle offrait souvent la soupe aux gens qui logeaient chez elle. Le couple a tenu encore le Café du Midi, avant de prendre sa retraite. Son mari décédé, Lili poursuivit sa vie. Elle jouait régulièrement au loto et c’est là qu’elle rencontra Alexis, son deuxième mari. Elle passa de belles années en sa compagnie. En 2002, elle devint pensionnaire à la Maison bourgeoisiale, à Bulle. Elle y était très heureuse. Au point de dire: «Je ne suis pas au paradis, mais en tout cas dans un cinq étoiles.» Tous les matins, sa sœur Cécile venait lui rendre visite et elles jouaient aux cartes jusqu’à 11 h. Lili avait un rituel. Tous les jours, à 15 h 30, elle priait le chapelet en communion avec les pèlerins de Lourdes, où elle s’était rendue à plusieurs reprises. Et le soir, à minuit, elle rallumait sa télévision pour suivre la rediffusion du chapelet sur la chaîne KTO. Très croyante, Lili affectionnait tout particulièrement la figure de Marie. Il y a quelques semaines, sa santé se dégrada. Choyée, entourée par sa famille et le personnel soignant, Lili a quitté ce monde sereinement. A sa sœur, à sa famille et à tous ceux que le décès de Léonie Chassot laisse dans la peine, La Gruyère dit toute sa sympathie. GRU