Vaulruz
Au pied du château de Vaulruz, au chœur de l’église Sainte-Marguerite, la famille de Gérard Descloux, ses amis si nombreux, les musiciens et musiciennes, les chanteurs et chanteuses, émus et en communion, lui ont rendu un hommage magnifique et solennel, le mercredi 9 octobre. Il s’est endormi le 4 octobre, à l’âge de 80 ans. Gérard est né le 4 août 1944 à la ferme des Moilles, à Vaulruz. Double bonheur ce jour-là pour ses parents Georges et Octavie Descloux-Pahud, puisqu’un frère jumeau l’accompagnait, prénommé Meinrad. Une sœur, Christiane, et un frère, Jean-Marc, les rejoindront peu après. Gérard Descloux a commencé à travailler très jeune comme garçon de chalet, puis à la ferme de la Chenalette, à Vaulruz. Il a ensuite trouvé un emploi chez Nestlé, à Broc, où il travaillera quarante-huit ans, jusqu’à sa retraite. Resté célibataire, Gérard a passé ses 14 dernières années auprès de sa compagne Alice Jaquet. Ils s’étaient connus à 18 ans et se sont retrouvés cinquante ans plus tard. Gérard a été reçu à bras ouverts dans la famille d’Alice. Elle-même s’est occupée de lui avec un infini dévouement, quand la maladie s’est déclarée. A 20 ans, Gérard a eu la douleur de perdre sa maman. Cette épreuve a soudé la famille et il est resté proche de ses frères et de sa sœur, puis de ses neveux et nièces. Il avait également d’innombrables amis, qui pouvaient toujours compter sur lui, sur sa gentillesse, sa générosité, son sourire. La musique a occupé une part essentielle de son existence. Joueur de basse, il a reçu en 2023 la médaille CISM pour ses soixante ans de musique. Et il ne s’est pas contenté d’une société: il a pratiqué son instrument pour L’Alpée de Vaulruz, les Coraules, La Concordia, le Corps de musique de la ville de Bulle, La Lyre de Broc, L’Edelweiss de Charmey… Comme s’il n’en avait jamais assez, il était également membre fondateur d’Euphonia. Assidu aux répétitions, il a continué à jouer jusqu’à ces derniers temps et était heureux d’avoir pu participer au 100e anniversaire de L’Alpée, le printemps dernier. Avec ces différentes fanfares, il a aussi eu la chance de pouvoir voyager: il a vécu des instants magiques avec ses amis musiciens au Canada, au Sénégal, au Brésil, en Floride, en Chine, en Egypte… Quand il ne jouait pas, il allait encore volontiers assister à des concerts, notamment avec sa nièce Karine. Le départ de son frère jumeau Meinrad en 2020 a été un coup très dur pour Gérard. Au début de cette année, la maladie a commencé à lui coûter des forces. Il a fait face avec courage, espoir et dignité. Que tous ceux que son départ laisse dans la peine trouvent ici l’expression de notre sympathie.GRU