née Jordan, Vaulruz
Maria Jordan est née le 13 septembre 1926, à Vaulruz, dans le foyer de Jean et Judith Jordan née Fahrni. Elle grandit au Praz-Lassey entourée de sa sœur aînée Anna et de son frère cadet Gérard. La ferme étant éloignée du village, elle marchait quatre fois par jour durant une demi-heure pour se rendre à l’école et cela par tous les temps, brassant beaucoup de neige en hiver. Puis elle fréquenta l’école ménagère à Sâles. Durant quelques années, elle travailla aux tourbières et seconda ses parents sur le domaine familial. Maria aimait le travail de la campagne malgré la dureté du labeur à cette époque. En janvier 1963, elle unit sa destinée à Paul Jordan, fromager, et s’installa au village. De cette union naquit une fille, Jocelyne. En 1981, elle eut le chagrin de perdre son mari. Cette même année, elle accueillit sa maman et s’en occupa avec dévouement jusqu’à son dernier souffle à l’âge de 96 ans. Maria aimait beaucoup ses neveux et nièces qui l’appelaient affectueusement tantine. Discrète, réservée, joviale, elle appréciait leur visite et les accueillait toujours avec le sourire. Souvent confidente, elle avait beaucoup d’empathie pour son prochain. Elle aimait les traditions, le repas de la bénichon. Elle avait toujours plaisir à retourner au Praz-Lassey chez sa nièce Marie-Josée et sa belle-sœur Huguette, dont le décès l’affecta beaucoup, tout comme celui de sa sœur et de son frère. Grâce aux bons soins de sa fille, elle put rester chez elle jusqu’à l’âge de 92 ans. Mais, à la suite d’un AVC, elle fut contrainte d’entrer au Foyer Saint-Vincent de Vuadens. Avec sagesse, elle accepta sa nouvelle vie et fit quelques belles sorties et activités, la plus marquante étant un tour en side-car. Les visites de sa famille et de ses connaissances lui faisaient toujours grand plaisir. Reconnaissante envers le personnel, elle avait à cœur de lui dire un bon mot et de le gratifier d’un sourire. Durant la période du Covid, elle lutta contre le virus et accepta avec résilience le confinement. Sa mémoire ancienne étant toujours vive, elle put raconter son parcours de vie à son neveu Bernard, qui le relata dans un livre. Malgré une existence pas toujours facile, marquée d’épreuves et de chagrins, Maria garda la foi et priait Notre-Dame du Péru, petit oratoire proche de la ferme familiale. En début d’année, sa santé s’est dégradée et elle est partie le 18 janvier pour un monde de lumière. Un dernier hommage lui a été rendu le 22 janvier en l’église de Vaulruz. A sa famille, à ses proches et à tous ceux que le départ de Maria Jordan laisse dans la peine, La Gruyère exprime sa sincère sympathie.GRU