Le Bry
Narcisse Dupraz s’est éteint au Foyer Saint-Joseph, à La Roche, le jour des rois, dans sa 94e année. Un dernier hommage lui a été rendu le 11 janvier en l’église d’Avry-devant-Pont. Narcisse a vu le jour à Gumefens le 24 septembre 1930. Il était le dernier d’une fratrie de sept. En 1933, la famille a déménagé au Bry, village où il a vécu toute sa vie. Après sa scolarité, Il a travaillé à la tuilerie de Corbières, puis sur le chantier du barrage de Rossens comme conducteur de wagonnets, activité qu’il a été contraint d’abandonner en raison d’une jambe cassée. Intéressé par le travail sur bois, il a effectué un apprentissage de charron, métier qu’il n’exercera pas, le pneu en caoutchouc ayant supplanté la roue à cercle. Il s’en est allé travailler dans une fabrique de skis à Rolle. Au printemps, il doit rentrer à la maison pour seconder ses parents. Il a alors été engagé à la menuiserie Python, à Farvagny-le-Petit. En 1958, il a épousé Anne-Marie Risse. De cette union sont nées trois filles, Patricia, Nicole et Mireille. La famille s’est agrandie avec l’arrivée de cinq petits-enfants, Antoine, Benjamin, Maël, Elisa et Nora. En 1966, Narcisse a repris de son beau-père le parc avicole qu’il développera avec l’appui précieux de son épouse. D’un naturel jovial et un brin amuseur, Narcisse aimait les réunions de famille, les rencontres avec les amis, la danse et les balades dans nos Préalpes. Au service des autres, il a siégé au Conseil communal durant plusieurs législatures. Adepte du ski de fond, il a pris part, avec ses amis fondeurs, à deux reprises à la célèbre course de la Vasaloppet, en Suède. Narcisse était également un tireur sportif assidu. Il a été membre fondateur de la société de tir du Bry et de la société de tir à air comprimé d’Avry-devant-Pont. Avec les tireurs au pistolet de la société Bulle-Grevîre, il a pris part à de nombreuses compétitions. Grâce à son calme olympien et son adresse, il a obtenu quantité de médailles et plusieurs titres de roi du tir. Par ailleurs, Narcisse avait une grande passion pour la musique. Dans sa jeunesse, avec des copains, il avait créé l’orchestre Les Mariano pour animer les bals de bénichon. Pour ses 60 ans, il a reçu un cor des Alpes. Avec ses amis Paul, Stéphane, Franco et son petit-fils Antoine, il avait plaisir à jouer en duo ou en trio. Il est resté fidèle à la société de musique L’Echo du Gibloux d’Avry-devant-Pont, en jouant de différents instruments pour finir à l’euphonium et se voir nommer vétéran d’honneur fédéral pour 70 ans de musique. Après une vie bien remplie, ses forces ont diminué. Grâce à son épouse qui l’a accompagné admirablement, il a pu rester à son domicile jusqu’en août dernier. A elle, à sa famille et à tous ceux qui pleurent son départ, La Gruyère dit sa profonde sympathie.GRU