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Channel: Nécrologie
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Régina Niquille

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née Grandjean, Broc


Régina Niquille-Grandjean s’est endormie paisiblement le 4 août, dans sa 92e année, au Foyer de la Rose des Vents, entourée de sa famille et du personnel soignant. Un dernier hommage lui a été rendu lundi en l’église St-Othmar de Broc.
Régina naît le 25 septembre 1930 à Bulle, dans une petite maison qui se trouve encore aujourd’hui à la rue Victor-Tissot. Elle vécut modestement, mais heureuse, avec ses parents Marie et Alfonse Grandjean et ses deux frères et quatre sœurs. La famille n’hésitait pas à se déplacer à pied jusqu’à Moléson pour assister à la messe, bien que l’église se trouvât à deux pas de chez elle. L’amour pour la montagne gagna ainsi Régina dès l’enfance et ne la quitta plus jamais. A 9 ans, elle atteignit même en cachette le Vanil-Noir, accompagnée de son frère Louis, 14 ans. Plus tard, le duo fit la Haute Route.
Après sa formation de secrétaire à l’Institut Sainte-Croix, Régina travailla à La Chaux-de-Fonds. Ne s’y plaisant guère, elle fut ravie de revenir dans sa Gruyère, son petit paradis. En 1948, elle trouva un emploi chez Gapany liqueurs et vins à Bulle.
A cette même époque, elle rencontra Michel Niquille, de Broc, qu’elle épousa en 1954. Plus tard, elle confectionna des rideaux pour la fabrique de meubles Bischof & Bugnard où travaillait également son mari. De leur union naquirent Françoise et José.
Les pâturages furent le terrain de jeu familial, été comme hiver. De beaux moments partagés avec des amis du Club alpin et Nicky, le plus jeune frère de Régina. Quatre petits-enfants vinrent agrandir la famille. Régina les emmenait sur les crêtes des Préalpes, en partageant sa devise légendaire: «C’est pas dangereux, mais il ne faut pas tomber!»
A l’aube de ses 80 ans, elle trouva la force de gravir le Grammont avec ses quatre arrière-petits-enfants et dévala les pistes de La Berra en réunissant quatre générations. Elle fit même son baptême de l’air en parapente.
Au-delà de son amour pour les animaux et la flore, Régina défendait bec et ongles l’égalité homme-femme et se passionnait pour la musique. Femme dynamique qui ne s’ennuyait jamais, elle prenait uniquement le temps de s’asseoir pour peindre les plus beaux coins de la Gruyère ou pour décorer les courroies des sonnailles que brodait Michel. Ses soupes de chalet ou d’orties, son sirop aux bourgeons de sapin et sa gelée de coings régalaient toute la famille.
La perte soudaine de son mari fut pour elle un choc terrible. Malgré des tracas de santé, Régina s’accrochait à la vie avec ferveur. Sa famille gardera le souvenir d’une femme extraordinaire, qui était un modèle de force, de volonté et d’énergie.
A tous ceux que son départ laisse dans la peine La Gruyère adresse sa profonde sympathie. GRU

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