Enney
C’est entouré de l’affection des siens que Jules Monney, dit Julon, s’est endormi ce dimanche matin du 17 juillet, à l’âge de 92 ans. Benjamin d’une fratrie de trois enfants, Julon vit le jour à Enney, le 23 octobre 1930, au sein du foyer d’Henri et Lucie Monney. Sa scolarité terminée, il travailla d’abord quelques années à la ferme familiale de Prâ Rémand avant d’œuvrer comme bûcheron dans les forêts de l’Etat de Fribourg. Il termina enfin sa carrière en tant qu’employé communal à Enney, ce village qu’il chérissait tant. En 1955, il unit sa destinée à Simone Gachet, qu’il eut la douleur de perdre en 1977. De cette union naquirent quatre enfants pour lesquels il trouva la force de poursuivre sa route. Plus que tout, il appréciait de se retrouver au centre de ces grandes tablées familiales qui ne cessère nt de croître, comptant en plus dix petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants. Ceux qui aimaient Julon se souviendront sans aucun doute de lui au volant de sa Subaru Justy noire, sillonnant sa précieuse vallée de l’Intyamon, s’arrêtant pour prendre un petit café à l’Espace Gourmand ou au Pic-Vert ou s’élevant vers les sommets pour jumeler «ses bêtes» comme il disait. Sa vie était simple mais heureuse. Il retrouvait toujours avec plaisir ses amis pour partager une partie de cartes passionnée et son jass du dimanche était incontournable! Il manquait rarement au plaisir de décocher quelques taquineries et faire partie de son entourage était immanquablement source de bonne humeur. Chaque automne, il se réjouissait de retrouver ses camarades chasseurs et de parcourir en leur compagnie ses chères montagnes. Il s’adonna d’ailleurs à ce hobby jusqu’à ses 90 ans, âge auquel il tira son ultime chevreuil.
Julon était une figure emblématique de la vie villageoise et de ses sociétés. Membre vétéran cantonal de musique, membre d’honneur du ski-club et du tir ou encore fidèle supporter du FC Haute-Gruyère, il laissera sans aucun doute un souvenir ému dans le cœur de chacun. A sa famille, à ses proches et à tous ceux que le départ de Jules Monney laisse dans la peine, La Gruyère exprime sa profonde sympathie. GRU