Vuadens
Ce vendredi après-midi, la famille et les amis de Ramón Alonso seront réunis en l’église de Vuadens pour lui rendre un ultime hommage. Il est décédé subitement, à son domicile, dans la nuit de mardi à mercredi, dans sa 83e année. Aîné de deux enfants, Ramón Alonso a vu le jour le 12 janvier 1939 en Espagne, aux Asturies, dans le village de Ques. Sa jeunesse fut marquée par les deux ans de service militaire qu’il accomplit dans la marine, en Méditerranée. Il aimait raconter qu’il avait fait partie, en 1962, des 200 soldats sélectionnés pour défiler au mariage du futur roi Juan Carlos, à Athènes. Arrivé en Gruyère en 1964, Ramón Alonso avait l’intention d’y rester une année, le temps d’économiser pour s’acheter une Vespa. A Neirivue, il rencontra Manuela Garrido, qui allait devenir son épouse. Le couple a eu trois enfants… et Ramón n’a pas acheté sa Vespa. Après quelques années passées à Neirivue, puis à Albeuve, la famille repartit en Espagne, de 1976 à 1978, avant de revenir en Gruyère, d’abord à Broc, puis à Bulle. Il y a une dizaine d’années, Ramón et Manuela se sont installés à Vuadens. Ebéniste, Ramón Alonso a effectué l’essentiel de sa carrière professionnelle auprès de Gobet Meubles. Il s’est spécialisé dans l’art de l’armoire fribourgeoise et a noué une forte relation avec Jacques Gobet. En amateur de foot, il suivait avec plaisir les matches du FC Bulle et a tissé des liens d’amitié avec plusieurs joueurs. Ces derniers temps, il y retournait volontiers pour voir évoluer un de ses petits-fils, Thomas.
Ses huit petits-enfants ont été une source de joie et de préoccupation majeure, Ramón se montrant toujours soucieux de leur bien-être. D’un caractère sociable, plein d’autodérision, il aimait discuter avec les gens, commenter l’actualité – qu’il suivait de près – et se retrouver avec ses amis, qu’ils soient suisses ou espagnols. Elégant en toutes circonstances, il ne sortait jamais sans être tiré à quatre épingles. Depuis sa retraite, il a fait de fréquents séjours en Espagne, mais sa vie était en Suisse: il était très attaché à la Gruyère et à ses traditions, la bénichon, notamment. Depuis dix ans, Ramón Alonso a malheureusement connu des problèmes de santé qui l’ont affaibli. Ces deux dernières années, diverses complications l’ont conduit à plusieurs reprises à l’hôpital. Des moments rendus encore plus difficiles par la pandémie. Que son épouse, sa famille, ses amis et tous ceux que le départ de Ramón Alonso laisse dans la peine trouvent ici l’expression de notre sympathie. GRU