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Patrice Morand

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Vuadens

Au radieux matin du 25 septembre dernier, alors que retentissaient les joyeux accents de la Désalpe de Charmey, Patrice Morand est subitement décédé à son domicile du Briet, à Vuadens.
Né le 24 novembre 1934 dans le foyer de Xavier et Marie-Louise Morand, Patrice était le deuxième d’une famille de six garçons et une fille. Il passa toute sa jeunesse dans la ferme de Villarblanchin où, très tôt, il fut associé aux travaux de la campagne.
Patrice n’avait que cinq ans quand la guerre éclata et que la Mobilisation priva cette famille paysanne, comme tant d’autres, de la force vive d’un papa absent durant d’interminables périodes. Avec sa maman et ses frères, il travailla de toutes ses forces pour que la petite exploitation survive aux difficultés de ces années de privation. En 1944, la famille décida de passer ses étés à la montagne. C’est ainsi que naquit une longue histoire d’amour avec le vallon des Mortheys, qui se perpétua, pour la famille, durant plus de quarante ans.
A 14 ans, Patrice assuma, pour la première fois, la fonction de barlatê. Il reprit ensuite, de son frère aîné, la tâche de fromager. Ces années de responsabilités et de dur labeur lui forgèrent un caractère fort et courageux, empreint d’admiration pour cette nature à laquelle il allait consacrer sa vie entière.
En 1964, il épousa Nadine Gremaud. Le jeune couple s’établit dans la ferme paternelle du Briet, à Vuadens, où, bien vite, résonnèrent les voix enfantines de Christine, François et Laurence. Patrice entreprit alors une activité de bûcheronnage dans la vallée de la Trême. Il fonda, avec d’autres collègues, une entreprise de travaux et de génie forestiers. Celle-ci se développa et acquit une solide réputation qui dépassa parfois même les frontières cantonales. Il investit dans cette activité difficile, mais ô combien précieuse et exaltante, toutes ses forces, son savoir-faire, son amour et son respect de la nature.
Puis vint le temps de la retraite. Elle fut loin d’être inactive car il mit désormais toutes ses forces au service de l’exploitation agricole de son fils François. Levé aux aurores, il s’occupait du jeune bétail, à côté de ses petits élevages de moutons, poulets, lapins et de ses cultures d’arbres fruitiers et de fleurs. Généreux, il distribuait sans retour les fruits de ses activités à sa famille et à ses nombreux amis.
Malgré quelques accrocs de santé qu’il surmonta courageusement, comblé par la tendresse et l’amour de toute sa famille et tout spécialement de ses sept petits-enfants adorés, Patrice a quitté cette terre et cette forêt qu’il aimait tant, l’âme sereine et le cœur en paix. A tous ceux que sa disparition laisse dans la peine, La Gruyère adresse ses condolé­ances. GRU

 

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