Estavannens
Justine Jaquet a été emportée par un malaise survenu le dimanche 15 novembre, au Home de la vallée de l’Intyamon, à Villars-sous-Mont. Elle s’en est allée, entourée de l’amour des siens et du personnel soignant du home. Elle cheminait dans sa 104e année. En raison de la situation sanitaire, une célébration d’adieux aura lieu dans l’intimité de la famille à une date ultérieure.
Justine est née le 12 août 1917, à Estavannens-Dessous, dans le foyer de Charles et Madeleine Jaquet-Caille. Elle était la neuvième d’une fratrie de onze enfants. Son père était paysan et secrétaire communal, sa mère femme au foyer. Elle suit la scolarité obligatoire et l’école ménagère à Gruyères. A la ferme familiale, elle s’occupe des tâches ménagères en compagnie de sa mère et de ses sœurs.
A cette époque, Justine passe quelques semaines dans des familles, à Riaz et Vuippens, comme employée de maison. Durant l’été, elle aide ses frères aux travaux des champs. Dans les années 1960, elle est engagée comme aide de cuisine à l’Auberge des Montagnards, à Estavannens. Elle y travaille durant six ans.
A la maison, elle aime s’occuper du jardin. Elle y plante de nombreuses variétés de fleurs. Au bénéfice d’une excellente santé durant toute sa vie, elle monte parfois l’été avec sa sœur à l’alpage, en dessus du village, pour nourrir les cochons, avant de redescendre la journée même.
Durant son temps libre, elle chante plusieurs fois par semaine avec un groupe de villageois qui se réunit à l’école. Le dimanche après-midi, celui-ci se donne rendez-vous à la laiterie avant d’entonner des airs de la région. Depuis 1971, elle se réunit avec deux amies pour tricoter, son passe-temps favori. Ensemble, elles ont ainsi confectionné des milliers de couvertures pour la Croix-Rouge.
En 2014, après un séjour hospitalier, Justine Jaquet entre au Home de la vallée de l’Intyamon, où elle coule des jours heureux. Toujours adroite de ses mains, elle continue de tricoter et participe à toutes les animations. Jusqu’à ce malaise fatal.
A tous ceux que son départ plonge dans le chagrin, La Gruyère présente sa profonde sympathie. GRU