Bulle
Roland Charrière s’est éteint paisiblement à l’aube du dimanche 15 novembre au Foyer de Bouleyres, à Bulle. Il cheminait dans sa 87e année. Ses proches lui ont rendu mercredi un ultime hommage au sein de la chapelle Saint-Joseph, lieu qu’il affectionnait particulièrement. Fils aîné de Gustave et Thérèse Charrière-Pittet, Roland est né le 28 février 1934. Toute la famille, d’abord installée à La Neirigue, s’établit à Romanens. C’est là, en compagnie de ses quatre frères et sœurs, qu’il suivit sa scolarité obligatoire. A l’âge de 14 ans, il eut le malheur de perdre tragiquement son papa et seconda au mieux sa famille. Roland n’avait pas la fibre paysanne, mais aimait tout ce qui avait l’odeur de la benzine. A 17 ans, il quitta la Gruyère pour aller faire son apprentissage de mécanicien sur motocycle, à Courtepin. Après quoi, il effectua son école de recrues au sein des troupes de motards. Il revint ensuite en Gruyère et travailla auprès de l’entreprise H. Brodard & Fils SA, à Sâles. D’un tempérament discret et doux, Roland avait pour passion les trains. C’est grâce à celle-ci qu’en 1969 il rencontra sa future épouse Anne-Marie Currat chez ses amis Marthe et Joseph, qui était chef de la gare de Sâles. Ils unirent leur destinée le 26 septembre 1970 et une année plus tard, naquit Christine. La petite famille, tout d’abord installée à Vaulruz, déménagea à Bulle en 1977. En effet, Roland accomplit son rêve en obtenant un poste de mécanicien au sein des GFM, travail qu’il ne quitta qu’à la retraite. Il accueillit à bras ouverts son beau-fils Philippe, et devint un grand-papa gâteau pour ses deux petits-enfants, Amandine et Quentin, qu’il chérissait plus que tout. Durant son temps libre, Roland aimait les jeux de cartes et emmenait sa famille et ses amis découvrir la Suisse en train. Aucun horaire ferroviaire n’avait de secret pour lui. Tireur au mousqueton au sein de la société de Sâles-Vaulruz, son talent l’amena même à être sacré roi du canton de Fribourg. Bricoleur dans l’âme, Roland entretenait avec grand soin l’extérieur de sa maison, plus particulièrement ses rosiers. Il avait également aménagé une maquette de trains. Au fil des années, celle-ci devint importante et beaucoup d’enfants eurent la chance d’en profiter. En janvier 2014, il eut la douleur de perdre sa tendre épouse qu’il accompagna durant plus de trois ans sur le chemin de la maladie. Grâce à sa foi et à son caractère humble, il réussit à surmonter son absence et put compter sur le soutien de sa fille et de son beau-fils. Peu de temps après, on lui diagnostiqua la maladie de Parkinson et en septembre 2018, il dut se résoudre à quitter sa maison pour se rendre au Foyer de Bouleyres, à Bulle. L’ennui et la maladie eurent raison de sa santé et c’est serein qu’il s’en est allé rejoindre son épouse. Roland Charrière laisse le souvenir d’un homme bon, empathique et serviable. A sa famille et à tous ceux qui ont eu la chance de le connaître et de l’aimer, La Gruyère témoigne sa sympathie. GRU