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Jean Clément

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Broc

Samedi 15 décembre, le violoncelle et les trombones ont résonné en l’église de Gruyères, et les cloches ont carillonné un air de grégorien pour saluer le départ de Jean Clément. Né le 23 mai 1929 dans une famille d’agriculteurs, Jean a grandi à Bonnefontaine, avec ses cinq sœurs et son frère, dans le foyer de Rose et Louis Clément. Formé à l’Ecole normale de Fribourg entre 1947 et 1951, il a découvert le monde des livres et de la musique avec plaisir, curiosité et enthousiasme. C’est en Gruyère qu’il a entamé sa carrière professionnelle, dans le village du Pâquier où il a été nommé instituteur. Comme c’était l’usage, il y a aussi tenu les orgues et dirigé la fanfare ainsi que le chœur mixte. Au Pâquier, il rencontra sa femme, Cécile Andrey, qu’il épousa en 1955, et avec qui il eut quatre enfants, Violaine, Jocelyne, Alain et Françoise. Appelé en 1960 à enseigner à l’Ecole régionale, il s’installa à Bulle avec sa jeune famille, très heureux de pouvoir poursuivre son métier d’enseignant en participant à la formation de nombreux fils d’agriculteurs de la Gruyère. Il intégra ensuite l’Ecole secondaire de la Gruyère où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1994. Les maths et l’histoire étaient ses branches préférées, et la musique, une passion qu’il a partagée avec de nombreux élèves de l’école secondaire dans le cadre de l’ensemble instrumental qu’il y a fondé en 1972 et qu’il dirigea durant plusieurs années. Il aimait la musique sous toutes ses formes d’expression. Il a dirigé le chœur paroissial du Pâquier, le chœur de La Tour-de-Trême, et il a chanté dans le chœur de la paroisse de Bulle et dans celui des Armaillis de la Gruyère. Tout au long de sa vie, le chant grégorien l’a accompagné dans sa spiritualité, et il aimait se rendre à Hauterive pour s’y recueillir en écoutant le plain-chant des moines cisterciens.
En 1979, Jean Clément s’est installé avec sa famille dans la maison de Prâ Derrê, à Broc, une maison fleurie et toujours accueillante, tournée vers Gruyères et le Moléson, où il résida jusqu’à la fin de ses jours. Depuis le décès de son épouse Cécile, il y a dix ans, il assuma seul, et jusqu’à tout récemment, la gestion de la maison. Il y a deux mois seulement, il dut être hospitalisé pour la première fois de son existence. Surpris par la maladie, il l’a affrontée avec grand courage et dignité. Avec le décès de Jean Clément, la Gruyère perd une personnalité riche, forte et pleine d’enthousiasme. Nous adressons notre sympathie émue à toutes les personnes qui pleurent sa disparition. GRU
 


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