La Joux
Bernardin Delabays s’est éteint mercredi dernier, à l’âge de 80 ans. Un dernier hommage lui a été rendu samedi, en l’église de La Joux. Bernardin Delabays est né à La Joux le 12 janvier 1938 dans la famille de Maria et Robert Delabays. Il a grandi au sein d’une fratrie de 13 enfants. Après sa scolarité, il prit le large pour se rendre dans une exploitation agricole à Soleure. Bernardin, dit Dadin, accomplit son école de recrues dans la cavalerie comme dragon. En 1965, il unit sa destinée à sa voisine Simone Barras. Trois enfants agrandirent la famille dans la ferme du Poyet. Un souvenir de sa maison demeure inoubliable: la table de la cuisine, autour de laquelle beaucoup de personnes sont venues partager un moment de sa vie. Durant des années, la ferme accueillit des stagiaires alémaniques, des jeunes du village pour aider sur le domaine, ou parfaire leur français. Les neveux et nièces venaient souvent passer quelques jours à la campagne, c’était un camp de vacances perpétuel. Pour Bernardin Delabays, le chant faisait partie de la vie quotidienne: dans les champs, à la maison, au chœur. Il a également été très actif dans les sociétés du village, que ce soit à la commune, au syndicat ou comme inspecteur du bétail, membre de la caisse d’épargne et président du chœur mixte. Bernardin était un entrepreneur dans l’âme. Il transforma sa ferme afin que le travail soit moins pénible et plus rationnel. Il mettait du cœur à développer son élevage. Tout en exploitant le domaine familial, Dadin eut l’occasion en 1974 d’acheter une montagne, avec son frère Raphaël, aux Prés-d’Albeuve. Son domaine était situé en Glâne, mais son cœur d’armailli vibrait pour la Gruyère. Il parlait volontiers le patois. Dadin passa du temps avec ses petits-enfants et les petits voisins. Il leur transmit l’amour du chant et le plaisir du jeu de cartes. Bernardin Delabays ne prit jamais de véritable retraite, mais il appréciait de partir quelques jours en vacances. Sa vie fut pleine d’expériences et de rencontres. A sa famille et à tous ceux que son départ laisse dans la peine, La Gruyère exprime sa sympathie. GRU