
née Monod, Vuisternens-devant-Romont
Agnès Gay s’est endormie paisiblement mardi matin à l’aube de ses 74 ans. Un dernier hommage lui sera rendu vendredi en l’église de Vuisternens-devant-Romont. Cinquième d’une fratrie de six, Agnès a vu le jour le 30 avril 1943 dans le foyer de Germain et Maria Mornod, à Auboranges. Elève douée, la jeune Agnès suivit l’école obligatoire à Villariaz. Mais, à l’époque, les études s’offraient rarement aux filles. Elle se tourna alors vers la couture au sein de l’entreprise Angéloz Mode, à Romont. Agnès a ensuite rencontré Edouard Gay qu’elle épousa en 1964. Le début d’une grande aventure, puisqu’elle mit au monde cinq enfants: Marie-José, Charly, qui naquirent à Vevey, puis Jean-Daniel, Thierry et Valérie. Après de belles années sur la Riviera, le couple retourna à Vuisternens-devant-Romont à la demande du père d’Edouard. Celui-ci sollicitait l’aide de son fils à la forge. Peu après, Edouard et Agnès ouvrirent leur propre garage à l’entrée du village. Agnès y consacra toute sa vie professionnelle. Comptable, magasinière, conductrice du bus scolaire, pompiste, elle s’investit de toutes ses forces pour l’entreprise familiale. Tout cela, à côté d’un ménage à tenir et de cinq enfants à élever. Agnès Gay a toujours fait passer les autres avant elle. Durant son rare temps libre, elle adorait se rendre au loto ou jouer aux cartes. Collectionneuse dans l’âme, tricoteuse hors pair, elle habillait aussi ses nombreuses poupées en porcelaine avec passion. Mais ce qu’elle chérissait avant tout, c’était bien sûr sa famille. Une famille qui grandit de manière spectaculaire, avec la naissance de 16 petits-enfants qu’elle chérissait et qu’elle couvrait de cadeaux et d’attentions. En 2007, elle eut la douleur de perdre son mari, terrassé par la maladie. Une période difficile pour Agnès, souffrant elle-même de troubles de la mémoire. Un mal qui grandit avec le temps et qui la conduisit au Home d’Humilimont, à Marsens. Elle y passa les sept dernières années de sa vie, entourée de la bienveillance du personnel et de l’amour de sa famille. A ses enfants, petits-enfants, proches, amis, à tous ceux que la disparition d’Agnès Gay laisse dans la peine, La Gruyère témoigne sa sympathie émue. GRU