
née Pététin, Morlon
Lucienne Chappuis s’en est paisiblement allée mercredi passé. Elle cheminait dans sa 92e année. Un dernier hommage lui a été rendu vendredi en l’église de Morlon. Lucienne Chappuis est née à Morlon le 9 août 1925, dans le foyer de Louis et Rosa Pététin. Pendant que ses parents travaillaient durement à l’usine, elle et sa sœur Odette étaient accueillies dans une famille du village, chez Maman Léonie, dont elles sont restées très proches tout au long de leur vie. Après son école primaire à Morlon et son école ménagère à Bulle, Lucienne passa deux automnes à Perroy pour les vendanges, une période dont elle conserva d’excellents souvenirs. Elle travailla également aux tourbières du Crêt. Sa vie se déroula ensuite entre son foyer et la fabrique de chocolat à Broc, où elle se rendait à pied, parfois en brassant la neige. Lucienne appréciait particulièrement le chant. Elle fit partie du chœur des filles et, par la suite, du chœur mixte de son village durant de nombreuses années. Le groupement des dames fut pour elle l’occasion de bonnes rencontres et d’agréables sorties. En 1951, Lucienne épousa Aimé Chappuis, agriculteur. Elle le seconda à l’exploitation en participant aux durs travaux, tout en élevant ses quatre enfants: Rose-Marie, Jacqueline, Bernard et Françoise. Le décès de sa fille Jacqueline en 1990 l’affecta beaucoup, ainsi que le brusque départ de son époux survenu en 2009. Mais la vie est faite de peines et de joies: l’arrivée de ses quatre petits-enfants lui a apporté beaucoup de réconfort. Lucienne passa encore bien des années à la ferme familiale avant de connaître quelques ennuis de santé qui l’obligèrent à rejoindre le Foyer Saint-Joseph, à Morlon, pour une courte période. Elle trouva ensuite une place au Home de l’Intyamon, en 2014, où elle fut très bien accueillie et où elle se sentait bien. Elle a d’ailleurs vécu son premier départ en vacances grâce au foyer, à l’âge de 90 ans, lorsqu’un échange avait été organisé avec un établissement genevois. La vie bien remplie de Lucienne s’arrêta mercredi dernier. Souriante et gaie, elle était une maman et une grand-maman aimante et dévouée. Elle laissera à tous ceux qui l’ont côtoyée un excellent souvenir. A ses enfants, à sa famille, à ses proches et à tous ceux que le départ de Lucienne laisse dans la peine, La Gruyère témoigne sa sympathie. GRU