
Le Crêt
Arsène Favre s’est éteint le 30 octobre à l’HFR Riaz, entouré de l’amour des siens. Un dernier hommage lui a été rendu mardi en l’église du Crêt. Quatrième enfant d’une fratrie de neuf, Arsène a vu le jour le 27 juin 1932 dans le foyer d’Auxence et de Bertha Favre, qui décéda six ans plus tard. Parler de lui, c’est parler de la montagne, de la campagne, de la terre, des traditions, de la vie sociale, du Crêt, le village de son cœur. Alors qu’Arsène était tout jeune, son papa le confia à la montagne pour soigner une déficience pulmonaire. Bien lui en a pris, puisqu’elle l’adopta comme une seconde maman. Après sa scolarité, le jeune homme choisit le métier d’agriculteur pour aider son père à la ferme de Monthésy. A l’âge de 20 ans, il servit sa patrie comme dragon au sein de la cavalerie. Cette passion pour les chevaux l’amena à intégrer la Société de cavalerie Glâne-Veveyse. Cette étape lui permit de nouer d’innombrables amitiés qu’il eut plaisir à soigner tout au long de sa vie. En 1959, Arsène épousa Mireille Bourquenoud. De cette union naquirent six enfants. Le couple eut ensuite la joie de chérir quatorze petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants. Arsène aimait son village du Crêt. A la fondation de la fanfare, il répondit présent. Tout comme lorsqu’il s’agit de rejoindre le conseil d’administration de la Caisse d’épargne, ainsi que divers comités de sociétés locales. Membre fondateur des Armaillis de la Veveyse et des Patoisants, il aimait le travail de la terre, le contact avec les vaches et les chevaux. L’amour de la montagne était pour lui une vocation. Avec son frère Charly, il travailla sur les alpages, notamment celui de La Cheresaula, au pied du Vanil des Artses. Avec la montée à l’alpage commençait alors une vie intense, rythmée par le dur travail de l’armailli, la fabrication du fromage et les travaux de clôtures des pâturages. Arsène avait toujours un énorme plaisir à accueillir dans son chalet ses proches et ses amis pour un moment de convivialité. Son attachement aux traditions permit à sa famille de se retrouver chaque année à la Désalpe de Semsales. Arsène était connu pour son caractère tranché et déterminé qui lui a toujours permis d’avancer. Cette énergie l’a aidé, à plusieurs reprises, à surmonter des ennuis de santé. Dernièrement, il dut être hospitalisé. Malgré toute sa volonté et l’amour des siens, il n’avait plus la force de lutter contre la maladie. A sa famille, à ses amis, à ses proches et à tous ceux que le départ d’Arsène laisse dans la tristesse, La Gruyère témoigne sa sympathie. GRU