Les PaccotsJean Savoy s’en est allé à la suite d’une crise cardiaque, un peu comme il le souhaitait, le jour du solstice d’hiver. Il était dans sa 89e année et venait de rentrer à la maison après un séjour à l’hôpital. La cérémonie d’adieux s’est déroulée à Châtel-St-Denis, le 24 décem-
bre. Aîné d’une fratrie de cinq enfants, Jean Savoy fut très jeune confronté à des responsabilités importantes: d’une part en tant que «chef de famille» pour ses frères et sœurs, et aussi, en tant que gérant de la banque de l’Etat de Fribourg à Châtel-St-Denis. Hormis une vie professionnelle bien remplie, Jean Savoy a eu le bonheur de fonder une famille, en 1955, avec Emilie Pilloud. Il se retrouva père de trois enfants, puis «papô» de deux petits-fils. Il vécut les nombreuses joies d’un père, mais resta profondément attristé par le décès de son fils Alain. Jean a également eu la chance de pouvoir acquérir, à La Rogivue, «sa ferme». Entre rénovations et bricolage, coupes de bois et jardinage, Jean, resté proche de la terre, s’y ressourçait. Il aimait aussi y recevoir ses amis, partager avec eux grillades et verre de l’amitié.
De ses autres activités, il faut mentionner l’armée. Officier chez les motocyclistes, Jean Savoy en a gardé d’excellents souvenirs et de nombreuses amitiés. Passionné de tir, il a participé à des compétitions comme membre des sociétés locales, ramenant pas mal de médailles. Secrétaire de la Société de monte-pente de Corbetta durant trente-cinq ans, il était également membre du ski-club et du Club alpin suisse. Amoureux de la fanfare et des marches militaires, il a assumé la présidence de la société châteloise durant cinq ans. De ces sociétés et d’autres encore, Jean était membre d’honneur. Ses dernières années, Jean Savoy les a passées aux Paccots, auprès de son épouse et de nouveaux amis, perdant peu à peu santé, indépendance et autonomie, mais satisfait de sa vie bien remplie. Jean Savoy laisse le souvenir d’un homme de cœur, sensible, plein d’humour et de sagesse. A son épouse, à sa famille et à tous ceux que son départ laisse dans la peine, La Gruyère témoigne sa sympathie. GRU