
Marie-Rose Bossel s’est éteinte durant le pèlerinage romand de Lourdes. Mardi dernier, un hommage lui a été rendu en l’église de Sommentier.
Marie-Rose est née le 21 février 1936 dans le foyer de Firmin et Elisa Dupasquier, agriculteur à Praz-de-Mas, hameau des Granges, à La Tour-de-Trême. Elle était l’aînée de quatre enfants. Elle passa sa scolarité et sa jeunesse dans son village tout en aidant ses parents.
Marie-Rose aura plusieurs dons, dont, très jeune, celui de la musique. C’est au Club des accordéonistes de Bulle et ensuite par le piano, qu’elle fit vibrer plus d’un tympan.
La passion du cheval la guida vers son futur époux, Léon, dragon et agriculteur. En 1957, ils unirent leur destinée. Quatre enfants vinrent agrandir leur foyer. En 1960, ils reprirent le domaine familial à Lieffrens. Marie-Rose seconda son mari sur cette importante exploitation où les travaux étaient encore accomplis en grande partie avec les chevaux, ce qu’elle appréciait et qui la motivait durant la belle saison.
Elle développa un élevage de chevaux connu loin à la ronde. Durant près de trente ans, elle les fit participer aux épreuves hippiques, notamment montés par sa fille Yolande. En 1995, le couple remit l’exploitation à leurs deux fils Benoît et Antoine.
A 60 ans, Marie-Rose devint membre du Club alpin suisse, section la Gruyère et gravit son premier 4000 m. Là, elle retrouva les anciens amis de cordée de son frère Firmin dont la disparition l’avait fort affectée.
L’hospitalité des cabanes l’amena, à l’âge de 70 ans, à en avoir visité plus de septante. Elle fut cheffe de courses et gardienne des cabanes de la section gruérienne. Son fils Denis lui emboîta le pas.
En 2008, elle connut la douleur de perdre son époux à la suite d’une longue maladie et cinq mois plus tard, la disparition de sa petite-fille Laetitia vint accentuer sa peine.
Les parties de cartes, l’activité paroissiale, le chœur mixte, dont elle était la marraine, la fine cuisine l’aidèrent à surmonter cette pénible période. C’était un bonheur pour elle d’avoir ses petits-enfants autour d’elle et de les emmener découvrir les beautés de la montagne. En 2010, la maladie de sa petite-fille Joëlle fut une grande souffrance pour elle. Egalement atteinte dans sa santé depuis un an, elle avait un vœu: participer au pèlerinage de Lourdes. C’est dans ce lieu de recueillement qu’elle s’est éteinte dans sa 80e année.
A tous ceux qui pleurent sa disparition, La Gruyère dit sa sympathie émue. GRU