Attalens
A quelques jours de fêter son 95e anniversaire, Georges Chevalley est décédé lundi. Un dernier hommage lui est rendu ce jeudi en l’église d’Attalens. Georgi, à Célestin de La Planche, est né à Attalens, le 23 janvier 1920, entre deux frères aînés et deux sœurs cadettes. Ce sont les travaux de la ferme qui ont rythmé son enfance, mais également les travaux de la boulangerie. Célestin, son papa, partageait en effet son temps entre la ferme et le four à pain. Quelques années plus tard, Georgi s’éprit d’une jeune Glânoise, Marie-Thérèse. Deux enfants, Michel et Christian, sont nés de leur union. Suivront six petits-enfants et trois arrière-petits-enfants. Bien que terrien dans l’âme, Georgi comprit que sa vie professionnelle était ailleurs, qu’il serait plus aisé de gagner son pain en ville, à Lausanne précisément. Il prit, des années durant, le mémorable train des ouvriers, au départ de Palézieux. Georgi a travaillé sans relâche, cumulant les heures supplémentaires, la majeure partie de sa vie, auprès des «Réunies», comme il disait. Aux Imprimeries, il retrouva en outre ce papier, qu’il aimait tant, ces livres, qu’il a dévorés, ces reproductions d’art, dont il appréciait, de son œil expert, la qualité d’impression. En 1964, le fruit de son travail lui permit de construire, en grande partie de ses mains, la maison qu’il a habitée avec son épouse. Georgi aimait les siens comme il a aimé sa vie. Il a tout fait pour les réunir, en toutes circonstances, bien secondé en cela par son épouse. Il a gratifié celles et ceux qu’il aimait de sa légendaire bonne humeur, de son humour tout en finesse. Il leur a appris un peu de cette capacité de s’émerveiller, de cette sensibilité, qu’il avait à fleur de peau. A son épouse, à sa famille et à tous ceux que le départ de Georges Chevalley laisse dans la peine, nous disons notre sympathie émue. GRU