Née Pilloud
Châtel-Saint-Denis
Marie-Thérèse Colliard-Pilloud s’est éteinte au home Le Châtelet, à Attalens, le mercredi 23 octobre, dans sa 99e année. Un dernier hommage lui a été rendu en l’église de Châtel-Saint-Denis, le samedi 26. Marie-Thérèse Colliard-Pilloud, dite Pépée, est née le 28 octobre 1925 dans la famille d’Ignace Pilloud et de Jeanne Savoy. Elle était la cadette de deux frères: Jean, décédé en 1988 et Auguste, décédé en 2015. Alors qu’elle n’avait que 3 ans, elle eut la tristesse de perdre son papa dans sa 38e année. Les temps qui suivirent furent difficiles. A l’époque, pour sa maman, être une veuve avec trois enfants en bas âge et une campagne à gérer donnaient beaucoup de fil à retordre. Dans sa jeunesse, Marie-Thérèse œuvra quelques années en tant que serveuse au restaurant de la Dent-de-Lys et faisait les trajets à pied ou en luge. Elle aida ses frères aux travaux de la ferme, puis occupa divers postes en emploi comme à la fabrique de glaces Lusso à Lausanne, des travaux de cartonnage à Châtel-Saint-Denis, le remplissage de bombes festives pour la fabrique Sauty, et s’appliqua à plier les derniers Messagers pour l’imprimerie Huwiler. Elle épousa Denis Colliard de Prayoud en 1950 et eu le bonheur d’accueillir trois enfants: René en 1951, Roland en 1955 et Jean-Marc en 1963, ainsi que six petits enfants et cinq arrière-petits-enfants. Après son mariage, elle partit vivre deux années à Vevey, puis retourna dans la maison familiale afin de soutenir sa maman malade. En 1995, elle eut le chagrin de perdre son mari. Marie-Thérèse aimait cuisiner, recevoir ses amis et sa famille lors de fêtes comme la bénichon ou Noël. Elle appréciait s’occuper de son jardin potager, de son massif de fleurs. Elle était une personne très à l’écoute et disponible pour tous ceux qui demandaient son aide. Les beaux jours venus, elle aimait s’asseoir sur son banc devant sa maison et s’entretenir avec tous les passants du village. Elle était la mémoire vivante des anciens, avant que cette dernière ne lui fasse défaut. Après quelques ennuis de santé, Marie-Thérèse dut se résoudre à quitter son appartement pour rejoindre l’EMS du Châtelet à Attalens, fin avril 2020, où elle fut entourée avec beaucoup d’attention. A sa famille et à tous ceux que son départ laisse dans la peine, La Gruyère exprime ses messages de sympathie.GRU