née Bovey, Cerniat
Eugénie est née le 27 juillet 1942 à Saint-Légier, où ses parents, Marius et Jeanne Bovey, exploitaient un petit rural au lieu-dit Le Bûcher. Septième d’une fratrie qui allait compter 11 enfants, elle fit ses premières classes à Châtel-Saint-Denis et à Saint-Légier, et passa les étés de son enfance sur les alpages de la Cheresaulettaz et de Fontana-David. La vie ne fut pas tendre avec cette famille nombreuse, mais certains drames contribuèrent à doter la fratrie de liens indéfectibles. En 1953, la famille déménagea à quelques kilomètres de là, au-dessus du vallon de Villard. Puis, en 1961, elle gagna les hauts de Cerniat, s’établissant à la pinte des Mossettes. C’est là qu’Eugénie rencontra Jean-Pierre Brodard, du Petit-Praz, qui allait devenir son époux le 8 février 1964. De cette union naquirent trois enfants, Jean-Daniel, Pierre-Alain et Nicolas. Etablie depuis 1971 à l’ancienne école de La Valsainte, cette joyeuse famille s’attela à transformer, au fil des ans, le spartiate bâtiment scolaire en un douillet foyer. Eugénie travailla d’abord à domicile pour l’horlogerie ainsi que pour une entreprise villageoise, et enfin aux Produits Epagny SA. Cuisinière hors pair, elle avait à cœur d’agrémenter ses plats par des légumes cultivés avec amour dans son cher jardin. Morilles, bolets, chanterelles et petits fruits venaient régulièrement garnir son garde-manger, au retour de ses balades dans les forêts environnantes qu’elle affectionnait tant. Son plus grand plaisir était de rassembler ses trois enfants, sept petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants autour de la table familiale pour les fêtes de Noël ou Pâques, ainsi qu’à la bénichon. Elle nous a quittés le 18 décembre dans sa 82e année, entourée par ses proches, après avoir lutté avec force et courage contre une cruelle maladie, en laissant le tendre souvenir d’une épouse et maman dévouée. Un dernier hommage lui a été rendu ce jeudi en l’église de Cerniat. A tous ceux que le départ d’Eugénie Brodard laisse dans la peine, La Gruyère adresse sa sincère sympathie. GRU