Sorens
Louis Barras est né le 11 mars 1931 à Villars-sur-Glâne. Il était le sixième des neuf enfants de Fernand et Marie Barras. Il passa son enfance à Villars. La Glâne qui coule aux abords de la chapelle n’avait pas de secret pour lui. Il effectua un apprentissage d’employé de commerce de détail. En 1957, il trouva le bonheur en épousant Augusta Sciboz, de Treyvaux. Ils n’eurent pas la chance d’avoir des enfants. A son mariage, il s’installa à Vevey et travailla à la quincaillerie Margot. Par la suite, il retourna à Matran. Il fut engagé notamment par la Dyna, à Fribourg, et Entretec SA, à Corminbœuf. Un tournant dans sa vie l’amena au château de Tinterin. Il devint l’homme de confiance des châtelains M. et Mme Sulzer. Il s’occupa de l’entretien du château, de la conciergerie et fonctionna comme chauffeur. Son épouse Augusta s’activait, elle, comme cuisinière du château. Après un passage à la Migros d’Avry-Centre, il termina sa carrière chez Liebherr à Bulle. En 1967, il construisit, avec l’aide de ses amis, son chalet «La belle étoile» à Sorens. Toujours magnifiquement fleuri et décoré, il était sa fierté. Dès les années 1980, Louis commença le bricolage, en particulier la pyrogravure, la construction de chalets miniatures. Dans le cadre de cette activité, il a pyrogravé maintes chansons, notamment Notre-Dame des Marches. Il a construit des centaines chalets miniatures dont certains ont franchi l’Atlantique, notamment au Canada et au Brésil (Musée suisse de Nova Friburgo). Plus tard, il pyrograva, en plus d’autres objets, des proverbes sur des planchettes de bois. En guise d’exemples: «Chaque heure nous blesse, la dernière nous tue», «La liberté, c’est de pouvoir s’exprimer même si on n’a rien à dire» ou encore «Le génie a ses limites, la bêtise est sans borne». Ces planchettes lui permirent de devenir l’amuseur de bien des expositions. C’est ainsi qu’il exposa dans moult fêtes régionales, comptoirs et autres expositions. Passionnés de sport, il suivait assidûment les matches de football ainsi que les exploits de Federer. Le 21 août 2015, son épouse Augusta décéda à la suite d’un AVC. Louis ne se laissa pas abattre. Il continua son activité accessoire durant quelques années. Malheureusement, ses forces le quittèrent petit à petit et il dut se résoudre à abandonner sa passion. En mars 2021, il fut contraint d’entrer au Foyer St-Joseph à La Roche, où il trouva un personnel attentif lui permettant de surmonter ses problèmes de mobilité, de vue et d’ouïe. Dans ces dernières semaines de vie, alors qu’il sentait ses forces s’en aller, il dicta ce texte à son accompagnatrice de santé Marie Flore: «Nous a quitté un homme brave, travailleur qui a eu dans la vie de tout un peu… Du beau et du moins beau pour arriver à la fin de sa vie plus ou moins satisfait de son existence. Il remercie les infirmières, mais il ne se sentait pas chez lui. Enfin, je suis content du personnel.» Le 8 octobre, il rendit son dernier soupir après une vie bien remplie. A sa famille, à ses proches et à tous ceux que le départ de Louis Barras laisse dans la peine, La Gruyère exprime sa profonde sympathie. GRU