Morlon
Primo Pecoraro a été subitement enlevé à l’affection des siens le 25 décembre, à l’âge de 81 ans. La cérémonie du dernier adieu aura lieu mercredi, en l’église Saint-Pierre-aux-Liens à Bulle. Primo Pecoraro est né le 29 août 1940 à Savorgnano, dans le Frioul italien. Il fut le premier fils de Valentino et Lina, née Martinis, qui en eurent un second. Il ne suivit pas les traces de son père, vigneron, et choisit un apprentissage de maçon-plâtrier, qu’il effectua à Udine. Ville dont il a été toute sa vie un supporter de l’équipe de foot. A la fin de sa formation, Primo partit travailler quelques mois en Allemagne avec ses cousins. A 19 ans, ce fut la Suisse et Neuchâtel, comme pour nombre de ses compatriotes. Arrivé à Bulle une année plus tard, pour œuvrer dans le bâtiment des Alpes, il s’y plut et fut engagé par Pierre Meyer. En 1976, il fonda l’entreprise Pecoraro Frères SA, qui devint ensuite Pecoplâtre SA. Il était alors marié depuis cinq ans avec Elisabeth, née Cavuscens, et avait eu un fils, David, en 1972. Le couple s’est installé à Bulle, rue du Vieux-Pont, puis à Morlon et à Riaz, jusqu’à la construction d’une villa à Morlon en 1991. A Riaz, l’appartement était suffisamment grand pour accueillir aussi Sandra, la fille qu’Elisabeth avait eue en 1969 et qui vivait jusque-là avec sa grand-mère. Aimant et généreux, même s’il pouvait se montrer sévère, Primo était une forte tête et un homme de peu de mots, comme bien des Frioulans. Un homme d’habitudes aussi, qui aimait passer ses vacances dans sa maison de Lignano. Il appréciait la bonne chère, les bons vins et prenait soin de sa personne. Il joua au tennis – dès ses 40 ans et jusqu’à bien plus de 70 – et était membre du comité du club. Comité qui s’apparentait à une bande de copains, notamment pour les apéros du vendredi. Il fut aussi un supporter et un soutien pour le FC Bulle. Fier de sa réussite, il ne remit son entreprise qu’en 2018 et continua après cela à donner des coups de main, pour remplir des soumissions ou suivre des chantiers. Le 24 décembre, il fêta Noël avec ses enfants et ses six petits-enfants. Le lendemain matin, il fut victime d’un AVC et décéda peu après son transfert au CHUV, entouré de l’amour des siens. A son épouse, à sa famille et à tous ceux que le départ précipité de Primo Pecoraro laisse dans la peine, La Gruyère exprime sa profonde sympathie. GRU