La Sionge
Le 17 janvier 1936, par une grosse neige, naissait Agnès à la ferme des Fiots, à Sommentier. Entourée de ses neuf frères et sœurs, elle grandit au rythme des saisons et des travaux de la ferme. Plus tard, elle travaille comme employée de maison et comme serveuse.
L’été 1963, la chapelle Sainte-Anne à Sommentier célèbre le mariage d’Agnès avec André. Celle-ci rejoint son époux à Sâles et la famille s’agrandit avec Jacques, Françoise et Catherine.
L’aventure continue à La Sionge, en 1969, où le couple a acheté une ferme. Agnès y trouve le confort, un grand jardin. Mais là, elle n’a plus la vue sur le Moléson… Habile de ses mains, elle réalise des vêtements, dont les costumes de carnaval de ses enfants. Agnès aurait aimé être maîtresse d’ouvrage. Les années passent, sa maison est toujours ouverte. Elle accueille les proches, les amis, les neveux qui viennent en vacances, l’automobiliste en panne ou le voyageur affamé. Sans oublier les ouvriers agricoles qui viennent travailler occasionnellement à la ferme.
Arriveront aussi quatre petits-enfants qu’elle chérissait. Il faudra attendre l’approche de la retraite pour qu’Agnès calme un peu le rythme et qu’elle prenne du bon temps. Elle rejoint notamment un groupe de marcheurs.
Si Agnès avait été une plante, elle aurait certainement été un géranium, cette fleur qui ornait toutes les fenêtres de sa maison. Si elle avait été une bannière, cela aurait été celle de la société de gym dont elle fit longtemps partie. Si elle avait été un pays, lequel choisir parmi les nombreux endroits qu’elle a visités dans le monde? Et si elle avait été une montagne, elle aurait sûrement été un vanil de la Gruyère, l’un des multiples sommets qu’elle a parcourus.
Agnès s’est éteinte le 8 novembre au Foyer Saint-Joseph, à Sâles, entourée de sa famille. A tous ceux qui pleurent sa disparition, nous disons notre sympathie émue. GRU