
Edith Menoud s’est endormie le 9 juin dans sa 80e année. Un dernier hommage lui sera rendu en l’église de La Joux ce mercredi. Edith est née le 22 novembre 1934, avec sa sœur jumelle Jeanine décédée quelques jours plus tard, de l’union de Joseph Pittet et Sidonie Grandjean. Elle grandit avec ses frères Marcel et Eugène. Elle avait quatre ans quand son père décéda. Le travail à la ferme devenant alors trop difficile pour sa mère, c’est son oncle Fidèle Grandjean qui vint l’épauler à la ferme Villagerman. A 15 ans, Edith partit au couvent d’Ingenbohl, puis à l’abbaye de St-Maurice, pour aider à la cuisine. A son retour, elle travailla au Café du St-Georges, à Romont, puis à la Civette, à Bulle, en passant par la Coop, à Vaulruz. En 1956, son frère Marcel décéda dans un accident de moto. En 1963, elle épousa Sylvain Menoud. De cette union naquirent trois fils, Guy, Joël et Dominique. En 1965, le couple reprit le Café-restaurant de La Joux. Edith travailla sans relâche pour mener de front ses activités de restauratrice, de maman et d’épouse. Après plus de dix-neuf ans passés au Café de La Joux, elle décida de tourner la page. Toujours prête à écouter et à aider son prochain, elle se mit au service du Foyer St-Joseph, à Vuisternens-devant-Romont. A l’âge de 58 ans, elle commença à conduire. Son auto lui permit alors de se déplacer pour aller à la messe, apporter du réconfort en visitant les malades ou participer aux lotos. Les valeurs familiales étant très importantes pour Edith, c’est avec bonheur qu’elle devint grand-mère. Elle aimait cuisiner et se réjouissait de retrouver toute sa famille autour d’une table de fête. Croyante, elle allait se recueillir au cimetière, rendre hommage à Marguerite Bays et visiter la chapelle des Marches, lieu de son mariage. Elle fit aussi des voyages à Lourdes et à Rome. Elle eut la douleur de perdre son époux en 1995. Mais jamais elle ne s’est plainte de son sort, se dévouant pour sa famille et ses proches. Durant ces deux dernières années pourtant, les douleurs devinrent si difficiles à supporter qu’elle ne put plus les cacher, perdant peu à peu sa mobilité et son autonomie. A tous ceux qui pleurent la disparition d’Edith Menoud, La Gruyère dit sa sympathie émue. GRU