Grattavache
Né le 12 avril 1932, Arthur a eu une vie simple et bien remplie. Fils de Jules et Eugénie Vial-Lagger, il avait une sœur et quatre frères. Il aimait raconter que la vie de son enfance durant la guerre était difficile. Il passait alors les rares vacances scolaires à courir les forêts à la recherche de petits fruits, ou alors à glaner les champs de blé.
Plus tard, suivant les conseils de sa maman, il apprit le métier de cordonnier. L’occasion se présentant à ce moment-là, il acquit l’ancienne école du village, pour y installer son atelier, puis un petit magasin de chaussures qu’il exploita brillamment, secondé par son épouse. Papa de six enfants et grand-papa de 11 petits-enfants et trois arrière-petits-fils, il remit son commerce à son fils Stéphane. Arthur aimait son village, côtoyer les gens et tout naturellement fit partie des sociétés locales. Membre fondateur de la fanfare, il y joua durant cinquante ans, passant du tambour à la batterie. Il transmit sa passion à ses enfants, puis à ses petits-enfants, encore nombreux dans les rangs de La Lyre aujourd’hui. Le sport aussi faisait partie de ses grands plaisirs: le cyclisme dans ses jeunes années, le ski de compétition en hiver. Il y initia tous ses enfants et ses petits-enfants. Passer une journée aux Crosets, même à 80 ans, le rendait toujours heureux. Tireur très motivé, il aimait retrouver régulièrement ses amis de la Société de tir du Crêt. Le décès de son fils Didier à 48 ans l’a tellement attristé que sa santé s’est altérée depuis. Avec son esprit de battant et soutenu tendrement par son épouse et sa famille, il a pu se remettre parfaitement de deux graves atteintes dans sa santé. Il s’en est allé finalement sereinement le 21 août, entouré de sa famille, après une semaine d’hôpital. A ses proches et à tous ceux qui pleurent son départ, La Gruyère dit sa sympathie émue. GRU