dit Molo, Châtel-Saint-Denis
Mardi, Alfred Genoud, dit Molo, s’est paisiblement endormi, deux jours avant de fêter ses 84 ans et sept mois après avoir eu la douleur de perdre son épouse. Atteint dans sa santé, son état se dégradait régulièrement ces dernières années. Depuis un peu plus de deux ans, il dut se résoudre à rejoindre la Maison St- Joseph, puis, il y a quelques jours, l’hôpital. Un dernier hommage lui sera rendu vendredi après-midi en l’église de Châtel-Saint-Denis. Alfred vit le jour le 16 juillet 1936 dans la famille de Jules et Alodie Genoud. Aîné de la famille, il avait une sœur, Marie-Madeleine et un frère, Maurice. Sa scolarité terminée, durant quelques années il épaula son papa avant de reprendre la ferme familiale d’En Crey. En complément, il travaillait à la scierie de La Chaux.
En 1968, il se maria avec Marie-Louise Genoud, du Rafour. De leur union naquirent Jean-Bernard, Marie-Claire et Nicolas. Plus tard, la famille accueillit cinq petits-enfants. Passionné de musique, durant cinquante ans il se rendit chaque semaine à la répétition. Ne connaissant pas le solfège, sa mémoire infaillible le guida durant toute sa carrière. Son tambour et la fanfare de Châtel-Saint-Denis lui firent vivre de nombreux instants inoubliables et découvrir des endroits qui s’ancrèrent dans sa mémoire.
La participation à la Fête des vignerons de 1999 fut également un des grands moments de sa vie. Ses talents calligraphiques le conduisirent aussi à assumer durant de nombreuses années le secrétariat de la société. Que la messe dominicale ait lieu à Châtel-Saint-Denis, Attalens ou Remaufens, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, Molo s’y rendait à vélo. De la vieille école, il appréciait le jardinage et la culture, celle de la terre, mais aussi celle de l’esprit. Il aimait lire et posait un regard mesuré sur certains progrès.
Durant toute sa vie, sa sœur et son frère n’ont cessé de lui rendre visite. La porte de la maison familiale était toujours grande ouverte et les parties de cartes animées. Sa famille gardera d’Alfred le souvenir d’un mari, d’un papa et d’un grand-papa attentionné, aimable et généreux, d’un homme droit, travailleur et désireux de ne jamais personne blesser. A tous ceux que la disparition d’Alfred laisse dans la peine, La Gruyère adresse ses sincères condoléances. GRU