Bulle
Marthe Bochud s’est endormie paisiblement à l’HFR de Fribourg au matin du 6 juillet. Marthe vit le jour le 20 avril 1949 à Autigny dans le foyer de Romain Cudré-Mauroux et Marie-Jeanne née Dafflon. Elle était la deuxième d’une fratrie de 11 enfants dont neuf filles. Deux d’entre eux décédèrent en bas âge: sa sœur jumelle Marie-Cécile et son frère Cyrille. Marthe a toujours travaillé en tant que sommelière dans différents établissements de la région, notamment à l’Hôtel de Ville à Vuippens, à l’Harmonie et au Café de la Gare à Bulle. C’est en 1971 que Marthe rencontra Nicolas Bochud, de Vuippens, qu’elle épousa en mars 1973. En juillet de cette même année, elle donna naissance à Françoise. Deux ans plus tard, Isabelle vint agrandir la famille. Marthe était souvent seule pour élever ses deux filles, son mari étant chauffeur routier international. Quand cela était possible, tous les quatre partaient en camion. Marthe avait de multiples talents et loisirs, les balades en Bouleyres avec son époux et la cuisine. Elle aimait faire plaisir à son mari, à ses filles et à ses beaux-fils en leur concoctant une ou deux fois par année de succulentes cuisses de grenouille, et tant de biscuits. Ses bricelets étaient appréciés loin à la ronde. Un regret qu’elle avait et qu’elle cachait bien au fond de son cœur était celui de ne pas être grand-maman. Un rôle qu’elle aurait adoré et assuré à la perfection. Elle ne s’est jamais plainte d’une quelconque douleur, mais le 16 juin, elle fut hospitalisée à l’HFR de Riaz et sa santé déclina brusquement. Elle fut ensuite transférée à l’HFR de Fribourg où, après de multiples examens, on lui diagnostiqua un cancer avancé qui lui attaquait les méninges. Elle s’en est allée en toute discrétion, comme elle avait mené sa vie. A tous ceux qui pleurent son départ, La Gruyère dit sa sympathie émue. GRU